Bonjour à tous ! Chaque mercredi, Nouveau Départ vous propose un entretien avec une personnalité éclairante. C’est au format audio 👆🎧, accessible à tous et complété par une mise en perspective ci-dessous.
À l’agenda aujourd’hui 👇
Rebecca Amsellem nous parle du féminisme aujourd’hui
La récession et les femmes
Femmes et argent : pourquoi ce tabou ?
Femmes de 50 ans : invisibles dans les médias
Rebecca Amsellem est entrepreneuse et féministe. Avec sa newsletter Les Glorieuses, elle a mis ses qualités entrepreneuriales au service du féminisme. On lui doit aussi le mouvement associé au hashtag #5novembre16h47, né en 2016 pour sensibiliser les Français aux inégalités salariales. Elle en a eu l’idée après avoir observé la “grève” des femmes islandaises de 2016, qui sont massivement descendues dans les rues pour protester contre les inégalités salariales. “Pourquoi ne ferions-nous pas la même chose en France ?”, s’est-elle alors demandé.
Dans ce podcast, Rebecca parle de son parcours, de la création des Glorieuses, des inégalités de revenus entre hommes et femmes, et ce qu’on pourrait faire pour y remédier. Nous parlons aussi de politique et de symboles. Pour elle, en politique, l’écart entre le discours et la réalité n’a probablement jamais été aussi grand.
Nous parlons aussi des inégalités de patrimoine. À ce propos, elle nous recommande le livre Le genre du capital de Céline Bessière et Sibylle Gollac, où l’on peut lire qu’“il faut regarder ce qui se passe dans les familles, qui accumulent et transmettent le capital économique afin de consolider leur position sociale d’une génération à la suivante. Conjointes et conjoints, frères et soeurs, pères et mères n’occupent pas les mêmes positions dans les stratégies familiales de reproduction, et n’en tirent pas les mêmes bénéfices.” (Ce livre donnera certainement lieu à une “note de lecture” Nouveau Départ prochainement !)
Rebecca incarne, avec plusieurs femmes de sa génération, le renouveau du féminisme français, et son énergie d’activiste est contagieuse ! C’est un féminisme qui s’éloigne de l’universalisme à la française traditionnel, qui est plus ouvert sur les différences, plus critique sur ces mouvements historiques qui ont longtemps exclu certaines femmes des “acquis” du féminisme (en particulier, les femmes racisées).
Dans cet épisode de notre série “À deux voix”, Nicolas et moi parlons de l’impact de la crise actuelle sur les inégalités entre les femmes et les hommes. Nous discutons du poids des services de proximité (et en particulier du care) dans ce que les Américains ont déjà surnommé la ‘shecession’ (une récession qui touche particulièrement les femmes).
Même lorsqu’elles ne perdent pas leur emploi, de nombreuses femmes voient leur carrière mise en péril par les contraintes domestiques qui retrouvent une place plus grande pendant la pandémie. Faute de pouvoir externaliser l’essentiel des tâches domestiques (y compris, surtout, l’éducation des jeunes enfants), de nombreuses femmes sont au chômage partiel. D’autres doivent se contenter de travailler à mi-temps. Une partie des services domestiques passent ainsi dans l’économie non-marchande et enlèvent de nombreuses femmes actives à leur activité marchande.
Enfin, le télétravail, dix fois plus fréquent qu’avant la pandémie, n’est pas vécu de la même manière par les femmes et les hommes, car le travail à domicile reproduit les inégalités du foyer. Les femmes se retrouvent moins disponibles que leurs homologues masculins. Elles disposent moins souvent d’une “chambre à elles”.
👉 La récession et les femmes (conversation “À deux voix” entre Nicolas et moi)—réservé aux abonnés.
Émilie Bellet, entrepreneure et conférencière basée à Londres, s’est donné pour mission, avec Vestpod, de démocratiser les outils (et méthodes) de la gestion de fortune, en particulier pour les femmes. Le tabou qui demeure sur les sujets liés à l’argent tout particulièrement les femmes.
En France, cela ne fait que 55 ans que les femmes ont le droit d’ouvrir un compte en banque (et seulement 100 ans qu’elles peuvent disposer de leur salaire). L’histoire de l’autonomisation des femmes en finance n’en est qu’à ses débuts. Émilie voudrait l’accélérer un peu.
L’an dernier, elle a publié au Royaume-Uni un livre sur la gestion des finances personnelles à destination des millennials (You’re Not Broke You’re Pre-Rich: How to Streamline Your Finances, Stay in Control of Your Bank Balance and Have More £££). Son livre est un best-seller et Émilie enchaîne les conférences depuis des mois.
Dans de podcast, Émilie et moi parlons du monde de la finance, de la crise de 2008, du tabou de l’argent, des différences culturelles entre la France et le Royaume-Uni, de l’impact du confinement sur les finances personnelles, de l’impact de la publication d’un livre sur un projet entrepreneurial, et de bien d’autres choses encore.
👉 Femmes et argent : pourquoi ce tabou ? (conversation avec Émilie Bellet)—accessible à tous.
Sophie Dancourt est journaliste. Elle a fondé le média J’ai Piscine Avec Simone, qui donne de la visibilité aux femmes de 50 ans. Dans ce podcast, nous parlons des médias, de féminisme et de cette génération de femmes devenues invisibles dans les médias.
La sous-représentation des femmes (y compris celles de 50 ans) ne s’arrête pas au monde du divertissement. Elle concerne aussi le monde de l’information. La crise sanitaire semble avoir accentué la sous-représentation des femmes dans les médias. Comme le montrent deux études du CSA et de l’INA, “la crise du coronavirus a montré que les journalistes de télévision et de radio privilégient encore largement les hommes lorsqu’ils ont besoin d’une parole experte”. Les femmes sont interrogées “en tant qu’infirmières ou mères de famille, mais très peu en tant qu’expertes”.
Pour Sophie Dancourt, féministe engagée, c’est l’univers médiatique dans son ensemble qui rend les femmes de 50 ans particulièrement peu visibles. C’est à partir de ce constat, et face à un âgisme rampant, qu’elle a décidé de créer J’ai Piscine Avec Simone, un média “qui engage la génération des femmes de 45/65 ans” :
Simone c’est le nom des femmes qui nous inspirent (Veil, de Beauvoir) avec lesquelles on a envie de plonger dans le grand bain de notre deuxième vie. En France, elles sont 10 millions et pourtant elles disparaissent des écrans radars. Aux injonctions sociétales pesantes, J’ai Piscine Avec Simone répond par un parler vrai…
👉 Femmes de 50 ans : invisibles dans les médias ? (conversation avec Sophie Dancourt)—accessible à tous.
👉 La fabrique de la ménopause (note de lecture)—réservé aux abonnés.
Les villes après la pandémie 🌆 (conversation “À deux voix” entre Nicolas et moi)—réservé aux abonnés.
"Feminist City", de Leslie Kern 🌆 (note de lecture par moi)—réservé aux abonnés.
Pour ne rien changer, mettez un masque 😷 (“Édito” par Nicolas)—accessible à tous.
Comprendre le régime chinois 🇨🇳 (conversation “À deux voix” entre Nicolas et moi)—réservé aux abonnés.
"The Party", de Richard McGregor 🇨🇳 (note de lecture par Nicolas)—réservé aux abonnés.
Demain, tous travailleurs des plateformes ?📱 (conversation avec Odile Chagny)—accessible à tous.
La désagrégation du système scolaire 🤯 (conversation “À deux voix” entre Laetitia et moi)—réservé aux abonnés.
Les incohérences de la rentrée scolaire 🏫 (“Édito” par Laetitia)—accessible à tous.
Kamala Harris entre dans l'Histoire 🇺🇸 (conversation “À deux voix” entre Laetitia et moi)—réservé aux abonnés.
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(Générique : Franz Liszt, Mephisto-Valse, S.514—extrait du disque Miroirs de Jonas Vitaud, NoMadMusic.)
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