Nouveau Départ
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Un documentaire sur le futur du travail
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Bonjour à tous ! Chaque mercredi, Nouveau Départ vous propose un entretien avec une personnalité éclairante. C’est au format audio 👆🎧, accessible à tous et complété par une mise en perspective ci-dessous.

À l’agenda aujourd’hui 👇

  • Un documentaire sur le futur du travail

  • Économie de la passion : mythe ou réalité ?

  • Le temps de travail et la crise

  • Entreprendre sans permission

Samuel Durand “explore” le futur du travail depuis plusieurs années. Quand il n’était encore qu’étudiant en école de commerce, il a choisi de faire un tour du monde du monde du futur du travail plutôt qu’un stage dans une tour à la Défense. C’est ce qui a donné le projet “Going Freelance”, dans le cadre duquel Samuel et moi nous sommes rencontrés à Londres l’an dernier.

Ensuite, il a poursuivi cette activité d’exploration avec une newsletter sur Substack, le Billet du futur, et commencé à donner des conférences en entreprise à propos de son expérience “Going Freelance”, et des bonnes manières d’intégrer les talents en freelance. C’est un peu comme si lui et moi étions devenus des “collègues” du futur du travail 😉

Quand il s’est demandé comment il pouvait aller plus loin, il s’est dit “Et pourquoi pas un documentaire ?” 🎥 et s’est alors plongé dans le monde inconnu de la réalisation audiovisuelle pour en comprendre les secrets. Il s’est entouré d’une équipe de production talentueuse, a regardé plein de beaux documentaires, et passé des mois à construire la trame et le casting de son futur documentaire.

Juste avant la pandémie, il était prévu que ce documentaire soit mondial (Asie, États-Unis…). Les contraintes liées à la pandémie ont poussé Samuel à transformer son projet d’origine pour en faire un projet désormais plus européen. Il a donc réalisé sa première journée de tournage en Normandie 🐄 🌳 chez Nicolas et moi (la petite vidéo backstage du documentaire Work in Progress montre le “siège” de Nouveau Départ), puis d’autres en France, et la plus récente journée de tournage à Barcelone, avec l’inspirante Cecilia Tham, fondatrice des espaces MOB.

Samuel fait dans cet entretien quelques révélations sur ce que pourraient être les prochaines étapes de son documentaire… Ces changements inattendus ont-ils finalement poussé le projet de Sam à devenir meilleur encore ? En tout cas, nous avons beaucoup discuté de cet “esprit d’incertitude” qui favorise l’innovation.

Voici 4 documentaires ou vidéos que Samuel recommande :

La passion economy fait beaucoup parler d’elle depuis l’an dernier. La firme de capital-risque Andreessen Horowitz (par la voix de Li Jin) a publié de nombreux contenus sur le sujet (car c’est l’une de leurs thèses d’investissement). La startup Substack (dont nous utilisons la plateforme pour Nouveau Départ) est fondée sur l’idée que le monde des médias se transforme grâce à la passion economy.

La passion economy, c’est aussi le titre d’un ouvrage de Adam Davidson, The Passion Economy: The New Rules for Thriving in the Twenty-First Century (2019) (voir mon article “Les 8 règles de la Passion Economy selon Davidson”). Le journaliste américain y explique que notre économie se transforme et que individus et entreprises doivent lâcher la course à la grande taille et aux économies d’échelle de la production de masse pour offrir à leurs clients intimité et personnalisation.

Je suis sceptique quant à l’utilisation du mot “passion” pour parler d’une économie qui s’éloigne des modèles de l’économie de masse du XXe siècle. L’idée selon laquelle chacun doit “suivre sa passion” et “trouver sa voie” est anxiogène, et sans doute aussi élitiste, car elle laisse penser qu’il faudrait qu’il y ait un génie en chacun de nous. Mais en fait, ce qui est le plus intéressant dans le concept de la passion economy, c’est tout ce qu’implique la fin du paradigme de l’économie de masse. (C’est aussi le sujet de mon livre Du Labeur à l’ouvrage. L’artisanat est l’avenir du travail, Calmann-Lévy, 2019).

👉 Économie de la passion : mythe ou réalité ? (conversation “à deux voix” avec Nicolas)—accessible à tous.

Les débats sur le temps de travail restent imprégnés de la vision de l’époque industrielle, quand il fallait faire tourner les usines à plein régime pour rentabiliser des immobilisations coûteuses. En effet, ce modèle des trois-huit et de la pointeuse a largement été répliqué dans le monde des services, en particulier dans le travail de bureau.

Pourtant, aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux, privilégiés et moins privilégiés à échapper à cette définition “industrielle” du temps de travail : travailleurs indépendants, freelances et créatifs affranchis des trois-huit, cadres supérieurs pour qui le surtravail est un signe de pouvoir, prestataires de services en horaires décalés (certains ont le plus grand mal à se faire payer des heures supplémentaires), travailleurs pauvres qui subissent des temps partiels non choisis (n’ont pas assez de travail)…

La question du temps de travail révèle un certain nombre des transitions que nous vivons. La mesure de la productivité et le rapport au temps de travail dans un contexte d’ubiquité des outils de travail et de communication deviennent problématiques. Ne faudrait-il pas inventer de nouveaux indicateurs ? À certains égards, n’assiste-t-on pas à un retour au paradigme artisanal où la pointeuse n’existe pas ?

👉 Le temps de travail et la crise (conversation “à deux voix” avec Nicolas)—réservé aux abonnés.

Hugo Amsellem est entrepreneur. Pendant sept ans il a travaillé à The Family (dont Nicolas est l’un des co-fondateurs). Il a notamment dirigé le bureau berlinois de The Family et découvert l’écosystème tech de la capitale allemande. Dans cet entretien, il parle de son parcours, de ce qui l’a amené à entreprendre dans la musique, son expérience à Berlin et ses impressions de l’Allemagne.

Il parle aussi de l’économie de la passion et de son podcast au titre évocateur de Sans permission, pour montrer tout “ce qu'internet change pour la nouvelle génération de créateurs”. Voilà ce que dit le manifesto de ce podcast :

Il y a juste 10 ans de ça, pour accéder à une audience, il fallait passer par un cycle d'hyper sélection ou une personne avait le pouvoir de décider qui avait le droit de parler au public ou pas. Puis un jour internet est arrivé, et d'un coup n'importe qui peut mettre n'importe quoi en ligne. (…) Tout ça est possible parce qu'on vit dans un monde sans permission. On a plus besoin de suivre des chemins balisés pour faire une différence dans la vie des gens et cette nouvelle réalité sans permission est la chose la plus puissante que notre génération puisse réaliser.

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(Générique : Franz Liszt, Mephisto-Valse, S.514—extrait du disque Miroirs de Jonas Vitaud, NoMadMusic.)

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