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Entrepreneurs : sur quel navire embarquer ?
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Entrepreneurs : sur quel navire embarquer ?

Bonjour à tous ! Chaque mercredi, Nouveau Départ vous propose un entretien avec une personnalité éclairante. C’est au format audio 👆🎧, accessible à tous et complété par une mise en perspective ci-dessous.

À l’agenda aujourd’hui 👇

  • Erika Batista nous fait découvrir On Deck

  • Lutte contre le réchauffement climatique : enfin du progrès ?

  • Comment gérer une équipe disséminée dans le monde entier

  • L’économie de la passion : une nouvelle frontière

Erika, ancienne collègue (et même toute première salariée de ma société The Family) a travaillé à mes côtés pendant sept ans. Au début de cette année, juste avant que le COVID-19 transforme notre vie dans toutes ses dimensions, elle a décidé de passer à autre chose, d’explorer de nouveaux horizons et de réfléchir au coup d’après. Après quelques mois, elle a rejoint On Deck, une entreprise fondée quelques années plus tôt à San Francisco par notre ami commun Erik Torenberg (par ailleurs associé de Village Global, une société de capital-risque qui investit dans le monde entier).

On Deck est un programme conçu pour les entrepreneurs et créateurs qui souhaitent prendre le temps de bien choisir leur nouveau projet. Nous avons tous été confrontés dans le passé à ces périodes de transition, si particulières. Nous savons que la meilleure manière d’en tirer parti, c’est de mettre notre vie professionnelle en pause, de prendre le temps de réfléchir, de rencontrer autant de gens que possible, de tester des nouvelles idées. On Deck a été conçue comme le cadre idéal pour faire tout cela – et bien plus : s’immerger dans une communauté mondiale d’entrepreneurs et créateurs qui réfléchissent collectivement à leur prochain projet !

Erika, qui a développé au fil des années un immense réseau dans le monde des startups en Europe et aux États-Unis, connaissait l’équipe de On Deck depuis longtemps. En quittant The Family, elle s’est donc logiquement intéressée à leur programme. Mais ensuite, dans le contexte du confinement, les choses ont été plus vite et plus loin que prévu : elle n’a pas seulement suivi le programme de On Deck – elle a rejoint l’entreprise en tant que directrice pour toute l’Europe !

Dans notre conversation, Erika et moi échangeons sur son parcours, son expatriation de la République dominicaine à la France en passant par les Pays-Bas et l’Allemagne, ses années à The Family, sa nouvelle mission au sein de On Deck et le regard qu’elle porte aujourd’hui sur l’Europe, la France, les États-Unis, la Silicon Valley et le monde en général 🎧 Écoutez, partagez, réagissez 🤗

L’un des chantiers qui passionne le plus les entrepreneurs ces temps-ci, c’est la lutte contre le réchauffement climatique. Ça tombe bien, Laetitia et moi en avons fait le thème de l’une de nos conversations “À deux voix”, disponible en podcast pour tous nos abonnés. Nous y évoquons en particulier :

  • Les conditions dans lesquelles les entrepreneurs peuvent faire la différence. Il leur faut pouvoir accéder à des actifs technologiques, être soutenu par des investisseurs ambitieux et pouvoir valoriser leur entreprise via une introduction en bourse ou une acquisition. Ces conditions n’étaient pas réunies en matière de lutte contre le réchauffement climatique il y a 15 ans. Peut-être le sont-elles aujourd’hui ? Certains signes le suggère, comme ici aux États-Unis ou là en Europe.

  • Le rôle des normes et des réglementations dans l’innovation et la croissance économique. On a trop souvent tendance à opposer les normes environnementales et la croissance. La réalité, c’est que les normes stimulent au contraire l’innovation, en tout cas de la part des entreprises les plus dynamiques et les plus tournées vers l’avenir. Voyez à ce sujet mon article de juillet 2017 (en anglais) Climate Change and the Competitiveness of Nations.

  • La direction que devrait adopter la croissance économique en Europe si nous voulons triompher du réchauffement climatique et, en même temps, créer énormément de richesse et d’emplois ! La référence en la matière, ce sont les travaux de l’économiste Carlota Perez sur la “croissance verte intelligente”. Nous en disons plus dans le podcast mais si vous voulez aller plus loin voyez cet article : Is Smart Green Growth the Solution? Lessons from History (avril 2017).

👉 Climat : enfin du progrès ? (conversation “À deux voix” entre Laetitia et moi)—réservé à nos abonnés.

L’une des dimensions de la transition en cours, c’est la banalisation du travail à distance. Pour les entreprises, il s’agit d’une transformation radicale de leur approche du marché du travail. À partir du moment où il n’existe plus d’unité de lieu entre l’entreprise et les personnes qu’elle emploie, tout change. Les collaborateurs sont libres de s’installer où ils veulent et vont avoir tendance à chercher une amélioration de leur cadre de vie. Les employeurs, de leur côté, prennent conscience du fait qu’ils peuvent faire affaire avec des collaborateurs de talent indépendamment de la contrainte de proximité. Désormais, il est possible de constituer une équipe répartie sur les cinq continents, et d’en manager tous les membres à distance !

Deel, une entreprise cofondée par Alex Bouaziz, aide les employeurs, quel que soit leur pays d’établissement, à embaucher et manager n’importe qui, quel que soit son pays de résidence. Dans cette interview, Alex nous explique toutes les difficultés de ce modèle encore mal compris, mais aussi ce qu’il met en place pour faciliter les choses. Nous abordons également la question du futur du travail dans un monde où le travail distribué devient la norme, ainsi que l’expérience singulière d’Alex, qui vit lui-même entre Israël et la France mais a levé des fonds pour accélérer sa croissance auprès de l’un des plus prestigieux investisseurs en capital-risque dans la Silicon Valley : Andreessen Horowitz. Écoutez en cliquant sur le lien ci-dessous !

👉 Un marché du travail sans frontières ?(interview avec Alex Bouaziz)—accessible à tous.

Comme en écho à notre échange avec Erika, la passion economy fait beaucoup parler d’elle depuis l’an dernier. La société de capital-risque Andreessen Horowitz (par la voix de Li Jin) a publié de nombreux contenus sur le sujet. La startup Substack (dont nous utilisons la plateforme pour Nouveau Départ) est fondée sur l’idée que le monde des médias se transforme grâce à la passion economy.

La passion economy, c’est aussi le titre d’un ouvrage de Adam Davidson, The Passion Economy: The New Rules for Thriving in the Twenty-First Century (2019) (voir mon article “Les 8 règles de la Passion Economy selon Davidson”). Le journaliste américain y explique que notre économie se transforme et que individus et entreprises doivent lâcher la course à la grande taille et aux économies d’échelle de la production de masse pour offrir à leurs clients intimité et personnalisation.

Laetitia suis sceptique quant à l’utilisation du mot “passion” pour parler d’une économie qui s’éloigne des modèles de l’économie de masse du XXe siècle. L’idée selon laquelle chacun doit “suivre sa passion” et “trouver sa voie” est anxiogène, et sans doute aussi élitiste, car elle laisse penser qu’il faudrait qu’il y ait un génie en chacun de nous. Mais en fait, ce qui est le plus intéressant dans le concept de la passion economy, c’est tout ce qu’implique la fin du paradigme de l’économie de masse. (C’est aussi le sujet du livre de Laetitia Du Labeur à l’ouvrage. L’artisanat est l’avenir du travail, Calmann-Lévy, 2019).

👉 Économie de la passion : mythe ou réalité ? (conversation “à deux voix” entre Laetitia et moi)—accessible à tous.


Nouveau Départ a sa page LinkedIn et son compte Twitter : @_NouveauDepart_. Suivez-nous aussi individuellement sur LinkedIn (Laetitia & Nicolas) et sur Twitter (Nicolas & Laetitia).



(Générique : Franz Liszt, Mephisto-Valse, S.514—extrait du disque Miroirs de Jonas Vitaud, NoMadMusic.)

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