La pandémie de COVID-19 va-t-elle pousser les individus à s’émanciper d’États qui n’ont pas su faire face et ont été dépassés par les événements ? Ou bien au contraire, comme l’illustrent les projets de “passeports sanitaires” va-t-elle provoquer un renforcement de la surveillance et nous mettre tous un fil à la patte ?
J’en parle avec Gaspard Koenig, philosophe et écrivain qui revient d’un voyage à cheval sur les traces de Montaigne à travers l’Europe et a bien voulu échanger avec moi sur ses vagabondages et l’actualité du libéralisme, notamment en France ?
Je connais Gaspard depuis plusieurs années. Notre première rencontre, je crois, date de sa visite dans les locaux parisiens de The Family, probablement en 2015 ou 2016 : il venait à l’époque nous présenter les travaux de son think tank Génération Libre, pressentant à raison une convergence de pensée entre ce dernier et le monde des entrepreneurs de l’économie numérique.
Nous nous sommes ensuite croisés plusieurs fois, souvent par hasard – notamment dans l’Eurostar car lui comme moi faisions beaucoup d’allées et venues entre Paris et Londres avant la pandémie. Puis, au début de l’année dernière, c’est Laetitia qui l’a retrouvé par hasard en marge des Napoléons, une conférence où ils intervenaient tous les deux sur les cimes enneigées des Alpes françaises.
À son retour, Laetitia m’a parlé du projet incroyable qu’était en train de préparer Gaspard : un voyage à cheval, en solitaire, sur les traces de Montaigne, de Bordeaux à Rome en passant par la Bavière et la Toscane. Au moment des Napoléons, Gaspard était plongé dans des préparatifs minutieux : planification de l’itinéraire, entraînement de sa jument, sélection de son équipement, finalisation de contrats avec Le Point, dans lequel il a retracé son périple, et les Éditions de L’Observatoire, où paraîtra en septembre le livre qu’il y a consacré, Notre vagabonde liberté.
Ensuite est arrivée la pandémie, qui a monopolisé notre attention à tous. Mais il y a quelques semaines, je me suis souvenu de cet aperçu du projet de vagabondage de Gaspard et je me suis dit qu’une interview sur Nouveau Départ serait l’occasion d’en savoir. A-t-il mis son projet à exécution (réponse : oui) ? Qu’a-t-il appris au gré de ce périple ? Cette expérience a-t-elle affecté sa pensée ? Et, plus largement, quelle est sa vision du libéralisme aujourd’hui, en France et ailleurs ?
J’ai été très heureux de cet échange avec un penseur et homme de plume qui défie toutes les catégories et met ses idées à l’épreuve d’une réalité sans cesse revisitée. Je vous invite à écouter notre conversation et, si vous souhaitez aller plus loin, à visiter le site Web de Gaspard et à surveiller de près la sortie de Notre vagabonde liberté.
Bonus | Le plus récent projet de Gaspard (que nous n’abordons pas dans le podcast, enregistré juste avant cette nouvelle étape, toute récente) est le lancement d’un mouvement politique voué à la simplification de notre vie quotidienne. Il s’appelle, tout simplement, Simple 😅 Vous pouvez en apprendre plus sur Simple en visitant ce site Web ou encore en lisant ce manifeste ainsi que cet entretien accordé par Gaspard au Point il y a une dizaine de jours.
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(Générique : Franz Liszt, Angelus ! Prière Aux Anges Gardiens—extrait du disque Miroirs de Jonas Vitaud, NoMadMusic.)
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