Passionnant échange qui vient percuter un certain nombre d'idées solidement ancrées (sur le bilan carbone de ce qu'on ne fabrique pas in situ, sur la personnalisation, sur ce qui peut ou pas être industrialisé).
Le chantier de reconstruction de la mairie de mon village, dans le sud de la France, a démarré il y a plus de 3 ans. Seule l'ossature béton est pour le moment sortie de terre...
Je me dis que cette partition hybride entre ce qui est industrialisé hors-site et ce qui est assemblé de façon artisanale in situ pourrait constituer un instrument à appliquer à pas mal d'autres secteurs. J'imagine que c'est déjà à l'oeuvre dans le monde de la restauration ?
Je n'ai pu m'empêcher de penser à un autre univers, peu poreux à l'innovation, celui de l'éducation : j'ai toujours eu la conviction qu'il était possible de préfabriquer des blocs de contenus (grains pédagogiques, maquettes, capsules sonores ou visuelles, trivia, ...) à l'avance, blocs qui pourraient être assemblés à la volée par l'enseignant durant ses sessions avec les élèves. L'enseignement est considéré comme un métier artisanal (comme l'était jusqu'à notre époque celui d'artiste plasticien, alors qu'on voit aujourd'hui que de nombreux grands artistes sont à la tête de véritables "usines à oeuvres") : on devrait explorer là aussi ce qui peut être davantage industrialisé.
Oui c'est toute la nuance dans le propos de Pascal : industrialiser au maximum, mais ménager des périmètres où l'artisanat peut donner le meilleur de lui-même. Ca fait écho aux travaux de Vaughn Tan aussi sur les cuisines des grands chefs = on publiera bientôt la transcription de l'interview avec lui !
Passionnant échange qui vient percuter un certain nombre d'idées solidement ancrées (sur le bilan carbone de ce qu'on ne fabrique pas in situ, sur la personnalisation, sur ce qui peut ou pas être industrialisé).
Le chantier de reconstruction de la mairie de mon village, dans le sud de la France, a démarré il y a plus de 3 ans. Seule l'ossature béton est pour le moment sortie de terre...
Je me dis que cette partition hybride entre ce qui est industrialisé hors-site et ce qui est assemblé de façon artisanale in situ pourrait constituer un instrument à appliquer à pas mal d'autres secteurs. J'imagine que c'est déjà à l'oeuvre dans le monde de la restauration ?
Je n'ai pu m'empêcher de penser à un autre univers, peu poreux à l'innovation, celui de l'éducation : j'ai toujours eu la conviction qu'il était possible de préfabriquer des blocs de contenus (grains pédagogiques, maquettes, capsules sonores ou visuelles, trivia, ...) à l'avance, blocs qui pourraient être assemblés à la volée par l'enseignant durant ses sessions avec les élèves. L'enseignement est considéré comme un métier artisanal (comme l'était jusqu'à notre époque celui d'artiste plasticien, alors qu'on voit aujourd'hui que de nombreux grands artistes sont à la tête de véritables "usines à oeuvres") : on devrait explorer là aussi ce qui peut être davantage industrialisé.
Merci à tous deux.
Oui c'est toute la nuance dans le propos de Pascal : industrialiser au maximum, mais ménager des périmètres où l'artisanat peut donner le meilleur de lui-même. Ca fait écho aux travaux de Vaughn Tan aussi sur les cuisines des grands chefs = on publiera bientôt la transcription de l'interview avec lui !