Pour le podcast Building Bridges, j’ai interviewé Kelly Hoey, conférencière sur le sujet du networking et autrice du livre Build Your Dream Network. Si vous pensez que le networking, cela consiste à faire le lèche-botte dans des cocktails ennuyeux ou à parcourir LinkedIn à la recherche de nouveaux contacts à ajouter, vous avez tout faux ! Il est temps de donner une définition plus positive au networking. Pour bien faire, il est essentiel de commencer toujours par cette première question : comment puis-je aider les autres ?
Le livre de Kelly, Build Your Dream Network: Forging Powerful Relationships In A Hyper-Connected World, fait un carton depuis plusieurs années. “Le networking a besoin d'une nouvelle image”, nous dit-elle. On a trop longtemps considéré le networking comme une activité assez négative (et plutôt masculine) qui consiste à se mettre en avant et à chercher à tirer profit des autres. Pourtant, le bon networking, ça n’est pas cela du tout !
La pandémie et la distanciation sociale qui l'accompagne ont prouvé une chose : plus que jamais, nous avons besoin de relations humaines fortes pour survivre et a fortiori pour prospérer. Nos carrières, mais aussi notre santé mentale et physique, dépendent de la solidité et de l'authenticité des relations que nous entretenons. On a laissé la solitude devenir l'épidémie de ce siècle. Il est temps d’apprendre à mieux se connecter aux autres dans ce monde hyperconnecté !
Insatisfaite de la définition du networking axée sur une vision utilitariste étriquée, Kelly s'est intéressée plutôt au mot ‘net’ dans networking. Le net en anglais, c’est un ‘filet’, “un tissu ajouré fait de fils ou de cordes qui sont tissés ou noués ensemble à intervalles réguliers”. Cette définition est bien plus intéressante car, écrit-elle, “pour moi, le networking, c’est un processus continu de création et de renforcement des relations. Il ne se limite pas à une seule activité, comme les présentations par mail ou les cocktails dans le hall du siège d'une société.”
Kelly a écrit ce livre il y a quelques années. Mais ses messages semblent plus pertinents que jamais. Nous avons tous besoin d'un meilleur ‘filet’. La frontière entre la vie privée et professionnelle devenant de plus en plus floue, il semble plus évident qu'une nouvelle approche du networking ne peut qu’aider dans les deux dimensions.
D’ailleurs, une bonne partie de ce qu’elle dit et écrit résonne particulièrement à la lumière de mes réflexions sur les évolutions du travail et de l'expertise. De plus en plus, créer une offre professionnelle, développer une expertise et faire rayonner une réputation professionnelle, cela ne requiert plus forcément la “permission” d’une institution (comme le diplôme universitaire, par exemple).
Tout le monde est un expert
Les diplômes universitaires peuvent être contournés
N'importe qui peut créer une entreprise, n'importe où
La méritocratie, c'est de la foutaise
On peut prendre le contrôle sur sa carrière et se donner le titre que l’on veut au travail (et sur sa carte de visite) (...) ce qui compte, ce n'est pas ce que vous savez ni même qui vous connaissez, mais plutôt qui sait ce que vous savez.
Dans ce nouveau monde du travail, rien n'est jamais acquis. Le fait que les barrières à l'entrée soient moins élevées qu'auparavant signifie qu'il est possible pour un plus grand nombre de personnes de créer une entreprise et de développer un réseau en partant de zéro, mais cela signifie aussi que le travail n'est jamais terminé et que vous ne pouvez pas vous reposer sur vos lauriers !
Le networking ne s’arrête jamais.
À n'importe quel stade de votre carrière, une nouvelle opportunité nécessite de construire un nouveau réseau ou de retravailler les connexions existantes d'une nouvelle manière. Se reposer seulement sur le statu quo actuel en matière de networking, cela n'est pas suffisant.
Il est essentiel aussi d’arrêter de présenter les actions de networking en ligne comme forcément “inférieures” à ce qui serait plus “réel” hors ligne. L’intention et l’esprit comptent plus que le moyen. En fait, les connexions en ligne et hors ligne se complètent. Les premières ne sont pas moins réelles que les secondes. En fait, les deux catégories sont profondément imbriquées et dépendantes.
Il y a tant de choses à faire pour améliorer sa capacité à cultiver des relations riches de sens, tant en ligne que hors ligne. La période actuelle présente des défis importants pour beaucoup d’entre nous, mais elle est aussi riche d’enseignements.
J’ai apprécié cette conversation avec Kelly Hoey (en anglais). Si le sujet vous interpelle, vous pouvez l’écouter 🎧 en intégralité sur le player Substack ☝️ ou sur Apple Podcasts ou Spotify. N'hésitez pas à partager ce podcast avec des personnes que cela pourrait intéresser. Oui, c’est du networking, mais ça n’est plus un gros mot 🕸️ 💌
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(Générique : Franz Liszt, Angelus ! Prière Aux Anges Gardiens—extrait du disque Miroirs de Jonas Vitaud, NoMadMusic.)
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