Nouveau Départ
Nouveau Départ
Pourquoi la bourse va bien quand tout va mal
0:00
-49:57

Pourquoi la bourse va bien quand tout va mal

Notre second podcast “À deux voix” 🎧 de la semaine est consacré à la déconnexion croissante entre les marchés d’actions (qui vont bien) et l’économie (qui va mal).

Alors que le PIB chute, que le chômage monte, que des vagues de faillites sont annoncées dans les mois à venir, comment expliquer que la Bourse se porte toujours aussi bien ? 📈

Au XXe siècle, la santé des marchés financiers était présentée comme un indicateur de la santé de l’économie. Suivre les cours de la Bourse, c’était prendre la température de l’économie dans son ensemble.

Mais depuis une dizaine d’années, et tout particulièrement depuis la crise du COVID-19, cela n’est visiblement plus le cas. Il y a bien eu quelques frémissements en mars quand on a parlé de confinement pour la première fois, mais très vite, les marchés financiers ont affiché une santé indécente… faisant fi des fondamentaux de l’économie.

Le cours des actions semble ne jamais cesser de monter. Pourquoi ? La transition numérique est-elle la seule explication ? Ou bien y a-t-il d’autres raisons liées à l’évolution du fonctionnement des marchés financiers ?

Nicolas et moi évoquons le “trop plein” d’argent (global saving glut) sur les marchés et ses causes systémiques, la baisse du nombre d’entreprises cotées, la baisse des taux d’intérêt, le rôle des fonds de pension américains et la croissance du passive investing pour expliquer cette situation.

Quand les rendements de tous les placements sont plus bas que jamais, les marchés d’actions deviennent d’un coup plus attrayants. C’est ce qui se produit dans le contexte actuel, avec des marchés obligataires qui peinent à attirer qui que ce soit.

Par ailleurs, la décorrélation entre la Bourse et l’économie est de plus en plus discutée dans le contexte américain (même si elle concerne toutes les bourses du monde). Comme l’explique cet article (en anglais) de FiveThirtyEight :

La bourse n'est pas l'économie. En général, cela signifie simplement que les fluctuations des marchés peuvent n'avoir que peu ou pas de conséquences réelles sur les fondamentaux de l'économie. Ou qu'il existe de nombreux facteurs structurels importants qui font que les perspectives des marchés diffèrent de la façon dont les citoyens ordinaires perçoivent la santé économique globale du pays.

En période de COVID-19, le marché boursier ne peut pas être plus dissocié de la situation économique générale des États-Unis. Bien que l'indice S&P 500 ait fortement chuté en mars, le coronavirus ayant paralysé de larges pans de l'économie, il avait déjà récupéré la quasi-totalité de ses pertes dès la première semaine de juin - avant de redescendre et de rebondir rapidement une nouvelle fois.

📚 Pour aller plus loin sur ce sujet, ne manquez pas la “Note de lecture” de Nicolas sur l’ouvrage Makers & Takers de Rana Foroohar 👇


Nouveau Départ a sa page LinkedIn et son compte Twitter : @_NouveauDepart_. Suivez-nous aussi individuellement sur LinkedIn (Laetitia & Nicolas) et sur Twitter (Nicolas & Laetitia).



(Générique : Franz Liszt, Mephisto-Valse, S.514—extrait du disque Miroirs de Jonas Vitaud, NoMadMusic.)

1 commentaire